Matthieu 22.37-39
« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout
ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus
grand commandement - Et voici le second, qui lui est semblable: tu aimeras ton
prochain comme toi-même »
L’ensemble de la Bible, Ancien et
Nouveau Testament, nous révèle Dieu comme étant très particulièrement proche et
solidaire des exclus, dépossédés, précaires, discriminés et laissés-pour-compte
par le fait de leurs semblables, en violation de leur devoir de responsabilité
vis-à-vis de chacun d’eux.
Individus, familles, groupes et ensembles sociaux précarisés, paupérisés, marginalisés, stigmatisés; victimes collatérales, récurrentes, du présent modèle archéo-anthropologique de violence
compétitive, méritocratique, d'appropriation-accumulation mimétique
ego-ethnocentrique, de biens et pouvoirs économiques et sociaux, font - en dépit de ce contexte délétère chronique et de ses pesanteurs et déterminants psycho-culturels à effets pervers dysfonctionnels reproducteurs - l’objet de toute l’attention et la
compassion de leur Créateur et Rédempteur, qui ne cesse d’appeler les hommes à la repentance,
à la cessation de leurs exactions et abjections polymorphes prédatrices et parasitaires
intra-spécifiques, procédant de leurs
compulsions ataviques, empiriques, archaïques de volonté de domination d'autrui et de toute puissance fantasmatique, brutes ou sublimées.
Pour l'Ekklesia, les spoliés et expropriés du juste et digne partage, en tant qu'ayant cause et ayant droit de leur Créateur, constituent un indéniable et incontournable enjeu, une pierre de touche
ou d'achoppement permanente, une responsabilité illimitée, tant pour sa relation à Dieu que
pour a mission globale, planétaire, de partage de l’évangile, selon sa dimension
totale de prise en compte simultanée de l'intégralité des besoins, attentes et
aspirations, individuels et collectifs, des êtres appelés au Salut et à la
Gloire de Jésus-Christ.
Nos attitudes, conduites et
comportements, envers les « déshérités du système monde », cependant bien
appelés à être « co-héritiers de Christ et héritiers de Dieu », sont
directement corrélatifs de notre relation à Dieu, qui leur est, pour sa part,
personnellement et indéfectiblement attaché.
Ainsi, les communautés chrétiennes,
dans leur mission de rassemblement de tous, indistinctement, autour de Christ
et en Christ, sont appelées à affirmer clairement et distinctement, leur «
obligation prioritaire, inconditionnelle, en faveur des exclus du partage », au
risque de trahir, dans le cas contraire, une partie fondamentale et essentielle
de leur raison d’être sur cette terre de souffrances, durant le temps de la
grâce.
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